La pollution de l’air à Pune

Ce n’est pas un secret, les grandes villes indiennes sont très polluées, voici comment cela se concrétise dans la vie de tous les jours.

Avant même de partir en Inde nous avons fait un checkup de santé qui a consisté en deux principales choses : checker nos vaccins et nous faire une radio des poumons pour verifier que nous n’avions pas de fragilité à ce niveau… ça annonce la couleur.

Cela dit, Pune n’est pas la ville la plus mal placée puisque d’autres villes comme Delhi ou Mumbai sont largement pires.

De quoi parlons nous ? Des particules en suspension présentes dans l’air que nous respirons, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur des habitations.

Il existe plusieurs types de particules en suspension, les plus nocives sont celles d’une taille inférieure à 2,5 µm. On parle de PM2.5.

Un tour rapide sur Wikipedia et vous trouverez quelques infos :

Un taux élevé de particules fines et ultrafines dans l’air est facteur de risque sanitaires (maladies cardio-vasculaires, altération des fonctions pulmonaires, cancer du poumon), induisant une nette diminution de l’espérance de vie.

Wikipedia

Ça fait rêver hein ?

Selon l’OMS (source), il ne faut pas dépasser les 25 μg/m3 plus de 3 jours par an. Alerte spoiler, autant vous dire qu’ici à Pune on est largement au-dessus tous les jours.

Sur le mois qui vient de s’écouler, les mesures quotidiennes sont comprises entre 18 μg/m3 et 33,6 μg/m3

Moyenne quotidienne à Pune en Mai 2019

Les chiffres ci-dessus sont fournis par AirVisual et correspondent à la moyenne sur la journée, nous mesurons en réalité des pics à plus de 50 μg/m3 dans l’appartement.

J’ai ajouté dans la colonne latérale du blog cet indicateur live de la qualité de l’air (visible uniquement sur un ordinateur) :

Alors comment se protéger de cet ennemi invisible ?

Application mobile AirVisual

Le premier outil qui ne protège pas, mais qui donne des bonnes informations live sur la qualité de l’air, c’est l’application AirVisual (valable partout dans le monde). Ca évite d’aller dehors quand il y a un pic. Bon, ici c’est pic tous les jours… Avec 7 villes parmi le top 10 des villes les plus polluées au monde, l’Inde est malheureusement « bien » placée …

Voici les chiffres comparatifs live au moment où j’écris ces lignes :

Brest – 30/05/2019
Lyon – 30/05/2019
Annecy – 30/05/2019
Pune – 30/05/2019
Delhi – 30/05/2019

Que nous apprennent ces images ? Il pleut à Brest… Sinon que l’air est bien meilleur à Brest qu’à Delhi. Mes amis Bretons vivront probablement plus longtemps que moi (Kev faut pas qu’on tarde trop pour planifier un trip bikepacking), que l’air pur des Alpes n’est pas si pur que ça à Annecy et que Pune se situe au milieu entre le meilleur et le pire, ce qui donne encore de l’espoir…

Purificateurs d’air

En Inde beaucoup de personnes ont des purificateurs d’air dans les appartements. C’est tellement important que la boite en finance une partie. Ca prend un peu de place mais ca permet d’obtenir un air intérieur satisfaisant tant que les fenêtres sont fermées.

Pas la peine de le mettre dans la cuisine, en revanche dans les chambres ou dans le salon on peut facilement passer de 40 μg/m3 à moins de 20 μg/m3 en quelques minutes.

Nous en avons installé un dans notre chambre et un dans le salon.

Nous en avons également installé un dans la voiture pour les longs trajets.

Masque pour courir

Je pense que c’est le premier équipement sportif que j’ai acheté en arrivant à Pune. Un masque anti pollution decathlon à 500 inr (6 eur).

Hanibal…

Alors franchement je ne suis pas emballé par le confort d’utilisation, je trouve que c’est compliqué de respirer dedans. Je ne suis pas non plus persuadé de l’efficacité. Je ne suis pas sûr que ça soit bien hermétique. En même temps, pour 6 eur j’en ai pour mon argent…

Depuis quelques semaines j’ai des pubs qui apparaissent sur le web à propos d’une boite Française R-pur qui fait des masques a priori tip-top, mais c’est clairement pas le même budget et à ce prix j’aimerais être sûr qu’il est agréable à utiliser…

C’est pas simple de courir ici entre la circulation, la poussière, la chaleur et la pollution, les repères ne sont pas les mêmes qu’en France et il est difficile de dire si mon rythme cardiaque parfois élevé est lié au niveau d’entraînement, à la chaleur ou à la pollution…

Toujours est-il que dans le doute il vaut mieux essayer de courir en dehors de la ville, en salle sur un tapis et quand ce n’est pas possible, avec un masque de protection.

Voilà pour le tour d’horizon concernant la pollution de l’air à Pune. Et comme diraient Yann et Yann :

Pollution je dis non, mais à la vie je dis oui !

Yann & Yann