Visite au Juna Bazaar

Nous sommes allés le week-end dernier au Juna Bazaar, un lieu haut en couleurs, en plein centre de la ville…

Je ne sais pas vraiment quand j’ai pris connaissance du Juna Bazaar, mais c’était longtemps avant notre arrivée à Pune, probablement dans un prospectus sur la ville.

Sur le papier c’est un « market« , donc un marché en plein air, difficile de trouver des infos précises sur le web : pas d’horaire, pas de plan, des photos qui ne se ressemblent pas… Mais quelques sites indiens en parlent de façon positive, comme étant un endroit à voir.

Faute de renseignements précis sur internet, j’en ai parlé autour de moi, aux locaux de Pune et à chaque fois les feedbacks n’étaient pas bons : « it is not a nice place« , « les voleurs vont revendre leur butin là bas« , « tu dois être prudent car c’est dangereux« , « si tu veux y aller faut te faire accompagner« , « n’emporte rien car tu risques de te faire voler« …

Bref un tableau pas très reluisant et pas forcément attirant au premier regard, mais tout de même une grosse envie d’aller découvrir cet endroit.

Nous avons tout de même pris nos précautions pour y aller : le minimum d’affaires avec nous, rien de tape à l’oeil, seulement la monnaie nécessaire… Nous avions l’impression d’aller dans un coupe gorge.

Notre chauffeur nous a déposé devant le Juna Bazaar dimanche matin vers 10h avant que la chaleur ne soit trop élevée. Déjà une longue file de baches se tenaient le long de la route.

Les tentes le long de la route

Le marché est en réalité divisé en plusieurs zones, chacune ayant sa spécialité : vêtements, chaussures, tissues, outillage, mécanique… On trouve à peu près tout, du neuf comme du vieux, de l’original et du recyclé.

Le marché est coincé entre une route et une zone d’habitations faisant penser à un bidonville.

Le coin des chiffoniers

Vous imaginez un marché aux puces, en beaucoup plus grand, plus dense, en beaucoup plus chaud et avec des odeurs pas forcément agréables ? Vous y êtes. Au fur et à mesure que nous approchions de midi, la chaleur et la population augmentaient. Une grosse sono diffusant de la techno en mode rave, avec une poignée de gosse s’agitant devant, a remplacé le calme relatif du matin.

Une sensation d’étouffer dans cette chaleur accentuée par les bâches en plastique dressées au-dessus des échoppes donnant l’impression d’évoluer dans une tente igloo géante. Plus de fraicheur dans les zones en dur, proches des parties habitées.

Une multitude de micro ruelles

Alors la question que vous devez-vous poser après avoir lu l’intro de cet article : Comment s’est passée cette visite ?

Comme vous pouvez le constater, je suis toujours vivant et en bonne santé. Je peux aussi affirmer que rien ne m’a été volé lors de cette visite. Enfin, a aucun moment nous ne nous sommes sentis en insécurité, bien que de toute évidence il n’y a aucun étranger qui vient se promener par ici. Le Juna Bazaar est fréquenté par les locaux défavorisés qui peuvent s’équiper ici à moindre frais. Nous avions l’impression d’être des ovnis, les vendeurs se demandant probablement si nous nous étions perdus.

Est-ce que je le conseille ? oui ! Ne serait-ce que pour admirer certaines vieilleries sorties tout droit d’un autre temps. Est-ce dangereux ? Non si vous respectez les règles élémentaires de décence et de respect.

Infos :
Ouvert les Mercredis et Dimanche,
Y aller à partir de 11h quand les échoppes sont ouvertes.