Trek à la cascade de Kataldhar

En inde, la mousson est une fête. Ce sont les 3 mois de l’année qui permettent de recharger les réserves en eau des 9 prochains mois.

Une des activités très prisées en période de mousson, c’est les treks. Et plus particulièrement les treks qui mènent aux chutes d’eau, particulièrement nombreuses dans notre région des Ghats occidentaux.

A 2h de route de Pune, sur la route qui mène à Mumbai, se trouve Lonavala. Lonavala est LE lieux pour aller voir les cascades.

J’ai sélectionné la cascade de Kataldhar, qui est l’une des cascades les plus grandes et moins fréquentées du fait du trek escarpé nécessaire à son approche.

Très honnêtement, la veille de la rando, quand nous avons vu la quantité de pluie qui tombait du ciel, notre niveau de motivation a chuté à un niveau proche de zéro. Difficile pour nous d’imaginer marcher 4h sous un déluge d’eau quasi constant.

Sur ce point particulièrement, nous constatons une énorme différence entre nous Français et nos amis Indiens : pour nous la pluie est considérée comme une contrainte désagréable, ici la pluie est un élément synonyme de joie et qui n’entrave en rien les activités. Il faut accepter la pluie et accepter d’être mouillé (détrempé).

Samedi matin nous nous lançons sur notre trek, et dès le début la pluie fait son arrivée de manière continue pour l’ensemble des 3h30 de notre trek.

Si le chemin commence par une belle grosse piste, il s’enfonce ensuite rapidement dans la forêt, dans une descente raide, pleine de boue, que la pluie transforme en torrent.

Ambiance jungle, avec la pluie, la boue, les moustiques, la température chaude et la végétation super dense.

Le chemin (absent des cartes) est balisé par des bouteilles en plastique qui sont plantées sur les arbres.

Pas évident de passer avec le porte bébé sur le dos. Je passe un bon nombre de minutes plié en deux pour me faufiler un chemin sous les branches.

C’est très raide, très glissant. Nous nous accrochons aux branches des arbustes en tentant d’éviter une espèce (dont j’ignore le nom) dont le tronc et les tiges sont constitués de grandes épines de plusieurs centimètres.

Le moindre petit torrent, la moindre petite cascade est une occasion pour les Indiens de faire des photos ou de se baigner.

L’effet du porte bébé est toujours aussi ‘wow effect’ pour les Indiens car ce type de sac n’existe pas ici. Bien que bien protégée sous une cape de pluie, Thelma a toujours droit à des ‘so cute’ de la part des autres randonneurs. Nous avons même droit à des applaudissements de la part d’un grand groupe de randonneurs en arrivant au pied de la cascade.

Il nous faut 2 heures pour arriver à la cascade de Kataldhar située dans un immense renforcement en forme de fer à cheval. La cascade est constituée de deux immenses chutes. Il pleut beaucoup depuis plusieurs jours, l’eau est abondante pour le plus grand plaisir des yeux.

Nous ne nous arrêtons pas longtemps, la pluie a envahi le moindre recoin de nos vêtements et de nos sacs, nous sommes trempés de la tête aux pieds. Le retour en montée est paradoxalement plus rapide.

Au delà de la beauté de cette immense cascade, je me souviendrai longtemps de la joie et des sourires contagieux sur les visages de toutes les personnes que nous avons croisées. La mousson est définitivement une fête et une chance !