Parmi les particularités indiennes, il y en a deux que nous retrouvons dans les commerces : le sens du service et beaucoup d’employés.
Imaginez… C’est samedi, vous venez de vous motiver pour enfin terminer ce bricolage à la maison, vous savez, ce cadre que vous devez fixer depuis 4 mois et qui traine par terre le long du mur… Le problème c’est qu’il vous manque un outil, c’est toujours comme ça le bricolage. Vous prenez la voiture, direction la zone indus pour vous rendre dans votre magasin préféré, BricoTruc. Forcément ca bouchonne sur la route, normal c’est samedi et vous n’êtes pas le/la seul/e à vouloir bricoler. Vous arrivez enfin à BricoTruc, vous foncez dans le rayon désiré et il y a trop de références, c’est toujours comme ça le bricolage. Vient alors la deuxième mission, bien pire que celle de se motiver pour bricoler : celle de trouver un vendeur pour vous conseiller sur le choix à faire. Au mieux vous en trouverez un disponible après 15 minutes de recherches, au pire vous tomberez sur un stagiaire qui ne sait pas vraiment vous conseiller.
Hormis les bouchons, cette histoire ne pourra pas vous arriver en Inde.
Les Indiens ont un sens du service bien plus élevé que celui auquel nous sommes habitués en France. Le résultat est le même quelque soit le commerce dans lequel nous allons : dès que nous passons la porte d’un commerce, nous sommes systematiquement escortés par un employé de la boutique. Oubliez le simple fait de flâner tranquillement dans les rayons, à chaque stop, le vendeur qui continue de vous suivre, va tenter de vous expliquer (et vendre) le produit.
Si on ajoute au sens du service le nombre d’employés absolument incroyable comparé à nos standards français, cela peut parfois devenir oppressant. Ici dans chaque commerce il y a au minimum une personne en charge du rayon si ce n’est plus. Il n’est donc pas rare de se retrouver avec beaucoup de monde autour de soi.
Pour illustrer tout ça, quelques exemples concrets vécus récemment :
1Nous nous sommes rendus à l’hôpital pour une consultation de routine. Nous avons découvert que dans la salle d’oscultation du docteur, il n’y avait pas que le docteur. Il y avait aussi une assitante qui tapait sur un vieil ordinateur tout ce que le docteur disait, mais il y avait également une infirmière qui était là uniquement pour mettre le papier sur le lit d’examen et tenir le haut parleur de l’appareil d’écoute du cœur… Le tout dans une pièce de 10m2.
2Nous nous sommes rendus dans une grande surface pour trouver du linge de lit. En quelques secondes nous nous sommes retrouvés encerclés par trois vendeurs de 3 rayons différents essayant de nous vendre leurs produits. Nous avons réalisé qu’ils représentaient chacun une marque et ils espéraient probablement toucher le gros lot en nous vendant leurs produits. Il y a eu un moment où ils ont commencé à se crier dessus, chacun jouant de mauvaise foi pour tenter de nous récupérer. Après les avoir menacés de partir ils se sont un peu calmés.
3Chez Speedo, alors que je cherchais des lunettes de natation, aussitôt entré dans la boutique j’ai été « pris en chasse » par deux vendeurs. Sachant exactement ce que je cherchais je n’ai pas eu besoin de leurs conseils. La même scène s’est produite à plusieurs reprises dans d’autres magasins. D’ailleurs les vendeurs n’hesitent pas à tout sortir pour montrer, faire toucher…
Voilà quelques exemples mais la scène se reproduit quasi systématiquement quelque soit le type de commerce. Si vous êtes claustrophobe ces situations peuvent déranger. Il ne faut pas hésiter à demander de l’air, mais ça ne fonctionne pas toujours. Il faut alors les ignorer et faire comme si de rien n’était… Les Indiens ont le sens du service et c’est agréable venant d’un pays où, dans la majorité des cas, on a l’impression de déranger quand on demande quelque chose.