H2O Run – Ma première course en Inde

J’ai participé ce dimanche à ma première course en Inde à Pune, une belle expérience malgré mon manque de pratique de ces derniers mois.

En arrivant sur Pune je me suis renseigné sur les options que nous avions sportivement parlant à notre disposition : escalade (non), vtt (non), cyclisme (faut être motivé)… et je me suis rendu compte qu’il existait pas mal de courses à pied organisées dans le coin. Environ toutes les deux ou trois semaines il est possible de se mettre un dossard.

Ce week-end a eu lieu la H2O Run, une course dont le but est de sensibiliser aux problèmes de l’eau et de récolter quelques fonds pour une ONG.

J’ai pu m’inscrire grâce à l’aide précieuse des organisateurs qui ont accepté ma candidature tardive (j’ai raté la deadline des inscriptions).

Ma motivation était double. Un premier objectif culturel pour découvrir les courses en Inde, un second objectif personnel pour tenter de tomber un 45′ sur 10km.

Je voulais aussi trouver une réponse à la question que je me pose depuis que je sais qu’il y a des courses à Pune : « Comment couper la circulation dans une ville où il y a des bouchons et un trafic dense en permanence ?« 

Ici on commence très tôt, 5h30 le rdv pour un départ donné à 6h. Réveil a 4h30, ça pique un peu. Dehors il fait encore nuit et la fraicheur de la nuit est encore présente, il fait 20 degrés.

Sur place il y a du monde. De bon matin un speaker met l’ambiance sur fond de musique techno, avant d’enchaîner sur un échauffement collectif. Chose curieuse, les gens s’échauffent sur place en faisant plein de mouvements, mais très peu de personnes s’échauffent en footing.

Ambiance le matin avec l’échauffement collectif

J’essaie de me mettre pas trop derrière sur la ligne de départ car si je veux réussir le 45′, faut pas trainer au départ. Sur la ligne de départ comme dans le trafic, les indiens ont la science du déplacement, si bien que je ne me retrouve pas si bien placé, et je rends compte, assez rapidement après le départ donné, qu’un certain nombre d’entre eux sont en mode footing, ce qui me vaut un bon slalom sur 400 mètres.

Le parcours en soi n’est pas dingue puisque nous slalomons dans le quartier en faisant des aller-retour. Mais voir la ville sous cet angle c’est différent et c’est beaucoup plus calme et frais qu’en journée.

Le parcours simple

Depuis notre arrivée à Pune je n’avais encore pas eu l’occasion d’aller courir dehors, me contentant du tapis de course dans la salle de gym. Une des principales différences est la sécheresse de l’air extérieur. A peine 500 mètres après le départ j’avais déjà la bouche et la langue sèches, en mode souffrance.

Vous vous souvenez de ma question sur le trafic ? La réponse est simple, il n’y a pas de voie réservée, on coure sur la route en compagnie des chiens errants, mais aussi des vélos, des motos, des rikshaws, des voitures et des camions. Alors à 6h du matin le trafic n’est pas énorme, mais c’est surprenant de se faire klaxonner par une voiture qui double ou se faire couper la route par des motos. Heureusement il y a des gens de l’organisation qui donnent un coup de main aux traversées de route pour arrêter les véhicules.

Très différente des standards français, cette expérience moins aseptisée a été très agréable et enrichissante. Je reproduirai très probablement l’expérience quand j’en aurai l’occasion.

Si vous n’êtes pas intéressé par les détails techniques de la course, vous pouvez arrêter votre lecture ici, sinon, voici la suite de l’expérience et notament mon objectif personnel des 45′ au 10k.

KmTemps
14’22 »
24’10 »
34’37 »
44’24 »
54’30 »
64’45 »
74’49 »
84’45 »
94’46 »
104’51 »
10.62’37 »

L’objectif était de faire le 10k en 45′, ce sera finalement en 46’02 », objectif donc raté mais si je prends en compte les facteurs extérieurs comme la sécheresse et la circulation ce n’est pas si pire. D’autant plus qu’il y a un élément que je n’avais absolument pas anticipé c’est que la moitié du parcours était en faux plat montant et avec mon niveau de préparation ça ne pardonne pas.

Bibi à l’arrivée

Après un an et demi sans dossard, c’était bon de se dépouiller comme ça sur une course. 10k est le format idéal pour ça, il n’y a quasiment pas de gestion, faut tout donner du début à la fin.

Voici le detail de ma Suunto