Session escalade à Pune

Le lendemain matin de la Saint Valentin, nous sommes allés avec des amis au Mur de Pune Raje Shivaji Climbing Wall.
Je crois qu’il y a d’autres lieux d’escalade mais c’est le plus réputé ; le gérant est aussi entraîneur de l’équipe nationale junior !

Notre chauffeur nous dépose à 400 mètres car la rue qui mène au mur est trop étroite. Nous sommes bien loin des quartiers expats et aisés de Pune! Ici c’est local, c’est même agréable de marcher dans cette rue typique.

Nous arrivons devant ce fameux mur. Enfin, nous arrivons sur un grand terrain dont une partie est un parking. Le sol est poussiéreux. Et au bout du parking se trouve une structure carrée assez haute, peut-être 20 mètres.

Le premier côté que l’on voit est un gros dévers avec la possibilité de grimper en tête. Le Kit grimpe du Mur de Lyon n’a qu’a bien ce tenir ! Sur le côté gauche il y a un petit pan en dévers, avec des crash pads en dessous pour s’entraîner au bloc. Sur le côté droit un mur avec 2 voies de vitesse, donc en dévers, avec une voie simple au milieu.

Par derrière, se trouve le bureau, le vestiaire et une échelle qui monte 2 étages à l’intérieur de la structure pour arriver à une petite salle de bloc. Là il n’y a pas de voie, les couleurs des prises sont indescriptibles et les matelas au sol peu épais.

Après plus d’un an sans grimper, nous commençons par nous échauffer dans la salle de bloc à l’intérieur. C’était déjà une épreuve pour moi de monter les 2 échelles qui montent à la salle, le vertige est bien là!

Nous passons ensuite au mur de vitesse à l’extérieur pour grimper sur la voie du milieu (un peu moins de 15 mètres). La corde est bien raide, le soleil commence à chauffer les dos. Il est seulement possible de grimper en moulinette sur ce côté là, aucun.e mousqueton/dégaine de grimpe en tête n’est installé.e.

Un an sans grimper + peu de confiance en l’installation + hauteur + postnatal = méga vertige. Je tente 2 fois la voie, et la deuxième je m’arrête à 3 prises de l’arrivée! Mon bras droit était tétanisé. La sage femme a dit qu’il fallait reprendre en douceur, et je dois garder des forces pour porter ma fille dans les bras. Fin de la session !

Pour Benoit aussi la reprise est dure, et il ne veut pas forcer car il a un trail le lendemain. Je l’ai assuré avec le dispositif d’assurage Jul 2, ce qui a énormément intrigué et plu au personnel local. (Pour les non initiés, comme Benoit est plus lourd que moi, j’utilise un dispositif qui fait que si je lâche les mains, la chute est freinée voir bloquée).

Un jeune indienne, maxi 10 ans, grimpait en tête dans le gros dévers, assez impressionnante. Une autre, un peu plus âgée, s’entraînait à sauter sur du sol sur une pile de pneu, impressionnante aussi.

En terme de sécurité, nous sommes loin des normes françaises. Il y a peu de choix dans les voies, uniquement du dévers, et je ne sais pas si les voies sont renouvelées ou pas. Il n’y a pas non plus de buvette ni de toilettes, c’est bien dommage.

La matinée « sportive » s’est achevée par un agréable déjeuner dans le jardin de nos amis.

Le Mur ? J’y retournerai sûrement, au moins pour arriver en haut de la voie! Pour cette fois, j’ai gagné un coup de soleil aux épaules, et quelques courbatures dans les bras!